Le point d’arrêt Un geste suspendu. Entre la parole et le silence, entre l’élan et la retenue. Le doigt levé ne désigne rien, il fixe un instant où tout pourrait basculer. Le point d’arrêt n’est pas une fin. C’est une respiration. Le moment où la pensée prend le pas sur le mouvement, où l’on mesure le poids d’un mot avant qu’il ne soit dit, où l’on se tient au bord de l’action, conscient de ce qui pourrait suivre. Dans ce trait arrêté, il y a toute la tension du monde: celle du pouvoir et du doute, de la décision et de l’hésitation. Un espace fragile entre le contrôle et le lâcher-prise. Le silence parle ici plus fort que le geste. C’est le moment précis où l’humain se reconnaît dans la maîtrise du corps, et l’incertitude de l’esprit. Encre de Chine, 13x13 cm 2024

Nom de l'artiste

Mélanie PAULI-GEYSSE